Après les « expériences sidérantes vécues par les personnes en situation de handicap au plus fort de la crise », ne pas aborder l’amélioration du système de santé « au regard des attentes des personnes en situation de handicap » dans le cadre du Ségur de la santé, serait « un camouflet », alerte le Collectif Handicaps qui déplore qu’aucun de ses membres n’ait été invité à participer à cette concertation.
Pour autant, le collectif veut faire entendre sa voix et résume sa contribution en six propositions pour l’amélioration de l’accès aux soins des personnes handicapées.
Parmi elles, la prise en compte de l’expertise des patients handicapés ainsi que celles de leurs proches, la mise en place de formations obligatoires au handicap pour les soignants ou encore l’investissement dans l’accessibilité des locaux, des équipements et des outils adaptés.
Les associations réclament aussi que les modalités d’articulation entre les secteurs médico-social et sanitaire nées pendant la crise, soient maintenues. Et plaident pour l’émergence « de nouveaux métiers à l’hôpital dédiés à l’interface avec la ville et le médico-social », qui pourraient être confiés à des soignants (notamment des infirmiers en pratiques avancées), et qui « assureraient la fluidité du parcours des personnes en situation de handicap, de l’amont à l'aval et pendant l’hospitalisation ».
Enfin, pour attirer des professionnels de santé à venir travailler dans les établissements médico-sociaux, le collectif suggère d’aligner la rémunération des soignants exerçant en établissement et service médico-social (ESMS) avec ceux exerçant à l’hôpital.
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