Dans la Drôme, l'Adapei 26 et l'Apajh, confrontées à des situations de déficit récurrent, entendent saisir le juge constitutionnel pour contester la non-opposabilité aux financeurs de l'accord prévoyant le "Ségur pour tous" en cas de Cpom. Les structures viennent de créer un collectif pour rassembler les associations mises en difficulté par les restrictions de financement.
Les signaux d'alarme se multiplient dans les associations qui prennent en charge les situations de handicap. Un collectif (non circonscrit au handicap) est en train de prendre forme à partir de la Drôme où deux structures ont sonné l'heure de la révolte face à une situation qui met en cause, à terme, leur existence même.
Rencontre avec Catherine Gremaud, directrice générale de l'Apajh de la Drôme, et Hamida Harrang, directrice générale de l'Adapei 26.
Pouvez-vous nous présenter vos deux structures ?
Catherine GremaudL'Apajh dans la Drôme rassemble 21 établissements et services dans le secteur du handicap, enfants comme adultes. Nous employons 250 salariés et accompagnons environ 500 personnes, sans compter les 70 travailleurs de nos Esat. Nous avons un budget de 16 millions d'euros (M€).
Hamida HarrangL'Adapei 26, pour sa part, constitue la principale structure médico-sociale de la Drôme : un millier de salariés, 52 établissements et services, 1 600 personnes accueillies. Nous sommes essentiellement positionnés sur le champ du handicap, mais pas que… Nous venons d'ouvrir un établissement qui accueille sept enfants handicapés venant de l'ASE. Notre budget tourne autour de 50 M€, la moitié en provenance de l'ARS, l'autre moitié du département.
Quelles sont les raisons de votre colère ?