Ce 21 septembre, le Premier ministre s'est déplacé en Seine-Saint-Denis pour signer avec le conseil départemental un protocole d'accord sur une expérimentation de la renationalisation du RSA pour cinq ans à partir de janvier 2022.
Depuis de nombreuses années, les élus de ce département pauvre alertent les pouvoirs publics sur leurs difficultés financières liées à l'alourdissement de la part départementale du financement du RSA. Ainsi, entre 2012 et 2020, le reste à charge départemental est passé de 100 millions d'euros à 227 M€. La dépense globale en matière de RSA a atteint 551 M€ en 2020, soit plus d'un quart des dépenses de fonctionnement.
À compter de 2022, l'enveloppe de base des dépenses de RSA sera figée à 520 M€ – soit la moyenne des trois années 2018, 2019 et 2020. « Le département n'aura donc plus à subir pour les années à venir les potentielles hausses du coût du RSA », se félicite le conseil départemental qui estime entre 50 M€ et 70 M€ les économies ainsi réalisées.
Ces sommes vont être investies dans les politiques d'insertion, dont l'enveloppe va passer de 23 M€ à 46 M€. Cela devrait se traduire par le doublement, d'ici 2026, du nombre de référents dans les parcours des allocataires. Par ailleurs, le nombre de places dans les actions d'insertion devrait également doubler. En 2026, plus de 12 000 personnes devraient bénéficier d'un soutien de la collectivité via un accompagnement renforcé vers l'emploi ou une formation.
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