La proposition de loi « Bien vieillir » apporte des améliorations bonnes à prendre, mais elle n'est pas en mesure de régler la situation très dégradée dans le secteur des personnes âgées. C'est en substance le message délivré ce 28 mars par Pascal Champvert lors de la conférence de presse de l'AD-PA qu'il préside encore pour quelques semaines.
Revenant sur le texte définitivement voté la veille par le Sénat, le président de l'association de directeurs a énuméré quelques points positifs : le droit de visite, la possibilité d'accueillir des animaux (« le compromis trouvé par les parlementaires nous convient »), ou les aménagements pour les Ssiad (« nous sommes contre les mariages forcés »). Il se déclare favorable à la modulation tarifaire dans les Ehpad, permettant d'accroître les ressources de ceux-ci. « Trois ou quatre idées (sur 44) de notre plateforme de 2022 ont été reprises », se réjouit-il.
Pour autant, ces dispositions ne sont pas de nature à réduire les difficultés des structures. « Nous invitons directeurs et administrateurs à refuser de diminuer les budgets en faisant des économies sur le dos des personnes âgées », réaffirme Pascal Champvert. L'AD-PA continue à mettre la pression sur certains départements qui ont accordé des augmentations dérisoires de tarifs.
Le président de l'AD-PA est toujours aussi remonté contre les contrôles systématiques de tous les Ehpad. « S'il y a une bavure dans un commissariat, est-ce qu'on va contrôler l'ensemble des commissariats ? », glisse-t-il. Et d'ajouter que, l'idée de contrôler tous les services d'aide à domicile « se réfléchit actuellement » dans les sphères du pouvoir.
« Pour avancer vers la loi grand âge, nous allons prendre des initiatives avec d'autres », annonce le président de l'AD-PA, sans plus de précisions.
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