Le Cercle des proches aidants en Ehpad (CPAE) avait fait son apparition lors de la crise sanitaire : face à la fermeture des établissements et aux restrictions de visites, des proches de résidents s'étaient regroupés pour dénoncer le manque de liberté de circulation au sein des maisons de retraite. Deux Livres verts ont ainsi déjà été publiés.
Trois ans après la fin de la crise Covid, le CPAE remet le couvert en publiant un troisième tome. Évidemment, le contexte a un peu changé depuis cette période. « La maltraitance institutionnelle, l'absence de considération envers les professionnels du grand âge [...] sont censées justifier toutes les négligences, comportements déviants, violences physiques et verbales dont sont victimes tant et tant de personnes âgées », explique le collectif.
Ce qui fâche le CPAE, c'est la réaction des directions : « Lorsque les familles dénoncent [les problèmes], leur parole est systématiquement mise en doute. » Le texte dénonce également « l'indifférence des ARS » face aux signalements d'événements indésirables.
Ce document, contenant 29 témoignages de maltraitance, a été envoyé aux présidents de groupe de l'Assemblée nationale. Les parlementaires pourront ainsi lire des histoires de fin de vie très dures où le manque de soin ou d'activités, l'isolement voire les erreurs médicales sont relevés.
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