Alors que les différents modèles de financement envisagés par les pouvoirs publics dans le cadre du projet Serafin-PH sont discutés lors de journées régionales, l’Uniopps fait part de ses points de vigilance. Et rappelle que cette réforme ne doit pas « servir d’alibi à une restriction des ressources ».
Le chantier Serafin-PH entre dans le dur. Lancée il y a un an, la deuxième phase de ce projet visant à réformer la tarification des établissements et services médico-sociaux (ESMS) pour personnes handicapées, et qui consiste à choisir le modèle tarifaire, se concrétise.
Trois scénarios de financement sont discutés, depuis janvier, avec les représentants des agences régionales de santé, les conseils départementaux et des gestionnaires dans le cadre de journées régionales animées par l'équipe projet Serafin-PH (DGCS-CNSA). Des travaux dont la synthèse doit être présentée lors du prochain comité stratégique prévu en septembre 2019, précise le secrétariat d’État chargé du handicap dans une note du 10 avril 2019.
Un sujet politique
Cette étape est l’occasion pour l’Uniopss de se prononcer sur les trois modèles proposés et de rappeler ses prérequis. Car « sous des atours techniques, ce sujet est fondamentalement politique et mérite d’être traité comme tel », explique l’union pour qui « il est nécessaire de prendre conscience des forts enjeux dont l’intensité diffère selon le modèle retenu ».
En interrogeant la place des associations, les besoins des personnes et le volume de l'enveloppe dédiée aux politiques du handicap, le choix du modèle de financement aura en effet « un impact sur notre modèle de solidarité ».