La Direction générale des entreprises (DGE), qui relève du ministère de l'Économie et des Finances, livre des chiffres intéressants sur les réalités économiques du secteur des services à la personne (SAP). Le montant global de l'intervention publique a atteint en 2022 la somme de 15,8 milliards d'euros (Md€), un montant jugé trop élevé par la Cour des comptes.
Les mesures fiscales et d'allégements de cotisations sont estimées à près de 9 Md€, sachant que les premières, sous forme de crédits d'impôt, représentent deux tiers de cette enveloppe.
Ce crédit d'impôt, en recul du fait de la crise sanitaire en 2021, est reparti à la hausse pour atteindre 6 Md€. À noter que les dépenses des personnes dépendantes représentent 27 % de cette enveloppe. Les personnes invalides ont le reste à charge le plus élevé : 7 % de leur revenu, contre 2,6 % en général.
Parallèlement, les aides directes via l'APA ou la PCH mobilisent environ 7 Md€. La DGE note une augmentation de 1,8 Md€ en dix ans : + 700 millions d'euros (M€) pour l'APA et + 1,1 Md€ pour la PCH. Les personnes de plus de 65 ans (28 % des foyers fiscaux) constituent 56 % des consommateurs de SAP.
En 2022, environ 5 millions de ménages ont déclaré des dépenses de services à la personne : 60 % des foyers consommateurs appartiennent aux 40 % des ménages les plus favorisés. Pour autant, la progression parmi les bénéficiaires est plus forte parmi les foyers modestes.
À lire également :