Analysant les processus de participation citoyenne dans les politiques publiques, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) estime que vingt ans après les grandes lois de 2002, une "grande loi intersectorielle santé et solidarités" est nécessaire pour inscrire les démarches participatives au centre de ces politiques.
Depuis une dizaine d'années, l'ensemble des acteurs des politiques sociales et médico-sociales se sont mis peu ou prou à la participation citoyenne en invitant des personnes à exprimer leur avis sur les dispositifs qui les concernent.
Diverses instances comme le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale (CNLE) ou le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) ont même réformé leur gouvernance pour réserver une part plus ou moins importante aux personnes concernées.
C'est dans ce contexte d'évolutions tous azimuts que l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) s'est penchée sur « la participation citoyenne directe dans les politiques de solidarité ».
Dans un rapport publié le 9 avril, les inspectrices (dont Anne Burstin, ancienne directrice de la CNSA) font un double constat qu'on peut résumer ainsi : les progrès sont notables dans l'écoute des populations vulnérables, mais il reste beaucoup d'obstacles pour que cette parole soit réellement prise en compte dans les politiques publiques.