Mercredi 10 avril doit être présenté, en conseil des ministres, un projet de loi qui entend développer les soins palliatifs et instituer une "aide à mourir". Une stratégie décennale dont la ministre de la Santé et des Solidarités a déjà détaillé les contours en soulignant que l'anticipation doit permettre de réduire au maximum la demande d'aide à mourir.
« La première chose que l'on fera, quand quelqu'un exprimera sa volonté d'accéder à l'aide à mourir, ce sera de lui demander s'il souhaite bénéficier de soins palliatifs. Avant l'aide à mourir, le modèle français de vie, c'est d'abord une politique ambitieuse de soins palliatifs et d'accompagnement. »
Dans une interview au journal Le Monde (daté du 6 avril), la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a précisé le chemin de crête que l'exécutif entend suivre dans ce dossier hautement explosif.
Avant la loi « Grand âge »
Depuis que le chef de l'État a confirmé, en mars, qu'un projet de loi associerait un volet « aide active à mourir » à un volet très attendu sur le développement de l'offre en soins palliatifs, les critiques ont plu. Certains, notamment parmi les soignants, ont réaffirmé leur opposition éthique à l'idée de donner la mort.
D'autres, moins remontés, ont regretté l'association entre ces deux volets, avec le risque que le message principal soit celui de la libéralisation de l'aide à mourir. Les derniers, enfin, notent que ce chantier suit sa route alors que l'engagement présidentiel sur une loi « Grand âge » est toujours à quai…