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Article23 septembre 2024
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Solidarités, autonomie, enfance : qui sont les ministres "sociaux" du gouvernement Barnier ?

Comment les politiques sociales sont-elles réparties au sein du gouvernement Barnier, et quels sont les ministres qui vont les porter ? Paul Christophe, Agnès Canayer, Geneviève Darrieussecq ou encore Valérie Létard sont les nouveaux ministres en charge des portefeuilles du champ sanitaire et social.

La composition du gouvernement de Michel Barnier a été annoncée samedi 21 septembre. Quels sont les nouveaux ministres avec lesquels devront composer les acteurs du secteur social ? Présentation.

Paul Christophe aux Solidarités et à l'Autonomie

Principale nouveauté : les thématiques travail et santé, qui étaient à la charge de l’ancienne ministre Catherine Vautrin, en plus des solidarités et de l’autonomie, sont à nouveau dissociées.

Paul Christophe fait ainsi son entrée comme ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes alors que Geneviève Darrieussecq, ancienne ministre déléguée aux Personnes handicapées (2022-2023), devient ministre de la Santé et de l’Accès aux soins.

En plus des nombreux dossiers qui l'attendent, elle devra concrétiser l’annonce du Premier ministre, Michel Barnier, visant à faire de la santé mentale une grande cause nationale en 2025. Sur France 2, le 22 septembre, il s’est en effet montré sensible au sujet, précisant que sa mère avait été présidente de l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) en Savoie pendant 35 ans.

Catherine Vautrin reste au gouvernement en tant que ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation.

Au ministère des Solidarités, Paul Christophe est secondé par Agnès Canayer, ministre déléguée chargée de la Famille et de la Petite enfance, et Salima Saa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.

Président de la commission des affaires sociales

Inconnu du grand public, Paul Christophe est député Horizons (Nord) depuis 2017. Il avait été élu président de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale en juillet dernier, après en avoir été vice-président pendant deux ans.

À 53 ans, il a déjà plusieurs vies derrière lui. Il a ainsi exercé dans des collectivités territoriales, notamment comme directeur général des services de la commune de Téteghem (Nord). Son entrée en politique date de 2008 lorsqu’il est élu maire de Zuydcoote (Hauts-de-France), puis conseiller départemental du Nord en 2015. Avant d’être élu à l’Assemblée nationale, il était vice-président du conseil départemental du Nord.

Absence du handicap

Dès l’annonce de la composition du gouvernement, plusieurs voix du champ du handicap ont déploré l’absence de ministre ou secrétaire d’État ad hoc.

« Il y a 13 jours, Emmanuel Macron saluait l’élan créé par les Jeux paralympiques. Aujourd’hui, le gouvernement Barnier ne compte aucun ministère dédié au handicap…, mais un ministère titanesque sans secrétaire d’État », s’est ainsi étonné le Collectif handicaps.

Même « déception » de l’Association pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques (APHPP), qui rappelle les nombreux chantiers en cours (ressources, accessibilité…) concernant les 12 millions de personnes handicapées.

D’autres figures comme le militant Florian Deygas, ou des associations – comme la Fédération des PEP et L’Adapt – ont également regretté « l’oubli » du handicap.

Un désintérêt ?

Cette critique a même été portée par l’ancienne secrétaire d’État Sophie Cluzel qui s’est fendue d’un commentaire, toutefois plus nuancé. « Je compte sur Paul Christophe pour que l’absence d’un ministère dédié ne soit pas le signe d’un désintérêt pour les personnes elles-mêmes, surtout à l’issue des Jeux paralympiques si réussis », a-t-elle ainsi commenté sur les réseaux sociaux.

« Bienvenue aux 39 nouveaux ministres en charge de la politique « du handicap » ! », a de son côté déclaré le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), prenant le parti de rappeler la dimension interministérielle du sujet.

"Je m'y engage"

Face à ces réactions, le nouveau ministre a aussi tenté de rassurer le secteur : « J’ai toujours eu à cœur de défendre les droits fondamentaux des personnes handicapées et une société plus inclusive. Ce n’est pas demain que cela va changer. Je m’y engage comme désormais ministre », a-t-il indiqué sur X.