Dans un rapport commandé après les émeutes de juillet 2023, une commission d’experts formule 40 propositions en faveur de l’aide à la parentalité. Elle appelle à soutenir les dispositifs existants et à valoriser le travail social « par plus de considération et de confiance ».

« La politique de soutien à la parentalité n’a pas pour objet de participer à la lutte contre la délinquance juvénile » mais doit viser à « entourer les parents pour leur apporter les outils nécessaires [...], [et] plus encore pour les inviter à occuper toute leur place dans la société ».

En introduction de leur rapport, les experts de la commission sur la parentalité qui ont remis, le 13 février, leurs conclusions à la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, sont clairs : leurs propositions défendent la mise en place d’une « société partenaire des parents », « une société qui choisit l’alliance éducative ».

Turbulences

Lancée suite aux émeutes urbaines de juillet 2023 liées à la mort du jeune Nahel, cette commission coprésidée par le pédopsychiatre Serge Hefez et la spécialiste de la jeunesse Hélène Roques, a connu des turbulences.

Elle avait en effet été suspendue quelques mois, début 2024, après la démission de plusieurs de ses membres qui contestaient le lien établi par l’ancienne ministre des Solidarités, Aurore Bergé, entre les mesures punitives qu’elle envisageait à l’égard des parents d’enfants délinquants et les travaux de cette commission.

L'instance avait finalement été réinstallée par l’ancienne ministre déléguée Sarah El Haïry, en avril 2024, dans un climat plus serein.

Les parents, des partenaires

Ainsi, loin de tout discours stigmatisant, le rapport démontre en quoi « il est nécessaire de modifier la perspective traditionnelle de la politique de soutien à la parentalité » en faisant des parents des « partenaires de la société dans un esprit de coéducation et de codéveloppement ».