Le président de l'Unaforis (regroupant les écoles de travail social) a pris sa plume pour essayer de dégager les lignes de force de la période que nous vivons, notamment du point de vue du travail social. Denis Vallance * qui fut pendant des années le bras droit de Michel Dinet, chantre inlassable du développement social des territoires, analyse la situation actuelle, plutôt prometteuse : « Des fondamentaux encore plus historiques refont surface. Solidarité, fraternité, entraide, échanges, veille et attention aux plus fragile », écrit-il.

Dans cette crise sanitaire majeure, Denis Vallance estime que les métiers du travail social sont en train de sortir de leur rôle de simple « réparateur des maux de ceux que le train de la croissance laissait pour compte ». On aura besoin d'eux dans les prochains mois tant il est vrai qu'après de telles secousses, il faudra que « chacun de ses citoyens se sente en dignité, en sécurité, et relié aux autres. » 

Le président de l'Unaforis se félicite de l'engagement de milliers d'étudiants en travail social en cette période de coronavirus. « Ici un pair-aidant un membre fragilisé de la famille. Là une association d’accueil de migrants ou de sans-abris. Ici encore une association de secours alimentaire, d’hébergement ou de service à domicile, d’appui aux gens du voyage, de jardins partagés, d’économie sociale et solidaire, d’éducation populaire… », énumère-t-il.

Toutes les actions discrètes de ceux que Denis Vallance appelle les colibris ont une incidence directe sur la marche du monde. « Soyez fiers d’être travailleurs sociaux, étudiants et stagiaires, intervenants sociaux professionnels ou bénévoles, conclut-il : la planète compte sur vous et en a bien besoin ! »

* Denis Vallance est membre du comité éditorial du Media social.