L’Inspection générale des affaires sociales dresse un premier bilan "en demi-teinte" des conventions signées entre l'État et les collectivités, pour décliner sur le terrain la Stratégie de lutte contre la pauvreté. Mais elle plaide pour les reconduire jusqu'en 2027.
Relayer localement les politiques de solidarité nationales, grâce à une « contractualisation entre l’État et les départements » ? L’idée avait été défendue en 2018, lors de la concertation sur la Stratégie de lutte contre la pauvreté, notamment par Mathieu Klein, alors président de Meurthe-et-Moselle, et Joëlle Martinaux, encore présidente de l’Unccas. Le plan national a finalement repris ce principe novateur, dans un consensus notable entre État, collectivités et associations, « chacune des parties y trouvant un intérêt », comme le rappelle l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), dans une évaluation de cette démarche publiée fin décembre.
Hauts-de-Seine et Yvelines exceptés
Deux ans après la signature des premières conventions, c’est un premier bilan « en demi-teinte » qui y est dressé. Ces contractualisations, de fait, n’ont rien d’anecdotique : jusqu’en 2022, l’État y aura investi 735 millions d’euros, soit 9 % du budget total de sa Stratégie contre la pauvreté. Il sera parvenu à contractualiser avec 99 départements (Hauts-de-Seine et Yvelines exceptés), mais aussi 21 métropoles et 5 régions – chaque collectivité s’engageant à consacrer, à son tour, au moins 50 % de cofinancements.