Venus de toute la France, plus de 130 professionnels exerçant dans des structures accompagnant les enfants handicapés (IME, Sessad, Dime, Dame) se sont retrouvés, le 28 mars, pour la première journée nationale de l’Association nationale des dispositifs inclusifs médico-éducatifs (Andime).
Des initiatives alliant le médico-social et le milieu ordinaire y ont été présentées, comme une « Ulis pro renforcée » à Toul (54), l'intervention d'un pôle de compétences et de prestations externalisées (PCPE) dans une école à Montlignon (95), et le dispositif d'accompagnement à la formation professionnelle (DAFP) à Belfort (90).
Autre temps fort, l’intervention de l’Association des Itep et de leurs réseaux (Aire) a permis de retracer les vingt ans de militantisme de ses professionnels engagés pour l’accompagnement des jeunes handicapés au plus près de leurs besoins. Et alors que le Ditep est une sorte de « grand frère » pour les dispositifs inclusifs médico-éducatifs (Dime et Dame), Roland Dysli, président de l’Aire, a détaillé les points de vigilance que requiert le passage en dispositif intégré. Parmi eux, conduire les équipes à accompagner les enfants sur différentes modalités (internat, ambulatoire, accueil de jour) « reste parfois compliqué ».
Sur le terrain, certains IME/Sessad fonctionnent déjà en dispositif comme en Eure-et-Loir (28) où cette transformation a débuté dès 2018. Arnaud Escroignard y est directeur de deux Dame (dispositifs d'accompagnement médico-éducatif) et a témoigné des premiers résultats positifs, en particulier en matière de scolarisation. Il constate que « 75 à 80 % des jeunes » sont désormais scolarisés en milieu ordinaire, soit trois fois plus qu’il y a huit ans.
Reste que ces dispositifs n’ont toujours aucune base légale, le décret devant asseoir juridiquement le fonctionnement en dispositif intégré étant toujours en attente de parution.
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