« Un certain nombre d'allocataires de l'ASS [allocation de solidarité spécifique] vont mécaniquement s'appauvrir suite à la suppression de cette allocation », prévient le Collectif Alerte, dans un courrier adressé à la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, le 4 mars.
Plus de deux mois après l'annonce de Gabriel Attal qui conduirait les allocataires de l'ASS à basculer vers le RSA, le collectif d'associations de solidarité en liste les conséquences. En premier lieu, il rappelle que les ressources prises en compte pour le calcul du RSA étant plus larges, « certains bénéficiaires actuels de l'ASS pourraient ne pas y être éligibles ».
Autre impact : « nombre de personnes précaires ne valideront plus de trimestres de retraite » puisque le RSA, contrairement à l'ASS, « ne permet pas de cotiser pour la retraite ».
Enfin, comme plusieurs associations, il rappelle que les personnes handicapées qui pouvaient cumuler de manière dérogatoire ASS et allocation adulte handicapé (AAH) jusqu'à fin 2026, « vont perdre leur ASS, soit 545 € ».
Pour éviter ces effets négatifs, le collectif présidé par Noam Leandri demande à la ministre « une large concertation avec l'ensemble des parties prenantes sur l'allocation spécifique de solidarité et le maintien des dérogations existantes ».
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