Lors d'un point presse par visio-conférence, la déléguée générale du Synerpa – syndicat professionnel regroupant essentiellement des structures commerciales – a alerté les pouvoirs publics sur la nécessité de prendre des dispositions pour éviter une seconde vague. « Par rapport aux tests, les Ehpad sont de moins en moins prioritaires alors qu'il faudrait une voie d'accès prioritaire », a déclaré Florence Arnaiz-Maumé. « Et les délais d'attente des résultats sont longs. Si bien que les directeurs sont face à un choix cornélien : s'ils attendent les résultats, ils s'exposent à une flambée des cas. » Dans ces conditions, des établissements font le choix de reconfiner.
Autre sujet d'inquiétude, déjà abordé lors de son audition au Sénat la semaine dernière : la fin de la fourniture en masques par l'Etat, fin septembre. Les établissements ont la capacité de les acheter mais pas de les financer. « Pour un Ehpad de 100 lits, cela représente un coût de 800 à 1 000 euros par semaine », compte Florence Arnaiz-Maumé, en alertant sur le risque de flambée des prix. Sur un an, le budget pour l'ensemble des Ehpad et des services d'aide à domicile pourrait tourner autour de 300 000 euros. « Cette somme doit être intégrée au forfait soin ».
Enfin, la perspective du retour de la grippe cet hiver n'est pas pour rassurer. « Actuellement, 20 à 30 % des salariés sont vaccinés. Dans le contexte du Covid, ce serait bien qu'exceptionnellement, tout le monde soit vacciné. » Sans oublier la gastro-entérite, qui fait envisager au Synerpa une « triple peine ». Autant de sujets que l'organisation aimerait aborder très vite avec la ministre déléguée à l'autonomie, Brigitte Bourguignon.