Quelques centaines de personnes étaient réunies à Paris, à l’appel du collectif des "400 000", pour interpeller le gouvernement sur la crise de la protection de l’enfance. En parallèle, la CGT, Sud et des collectifs de travailleurs sociaux ont défilé contre "la politique des patrons".

À l’appel du collectif des 400 000, des manifestants se sont mobilisés dans neuf villes françaises pour défendre la protection de l’enfance ce jeudi 15 mai. À Lille, les syndicats ont répondu présents à cette mobilisation portée par les employeurs. Une situation inédite.

En dépit de l'interdiction posée par la loi, des centaines de mineurs et jeunes majeurs confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE), en majorité étrangers, sont toujours hébergés dans des structures hôtelières, relève l'association InfoMIE.

Les travailleurs sociaux sont appelés à manifester dans toute la France jeudi 15 mai sous différentes bannières. Le collectif des "400 000" alerte sur la crise dans la protection de l’enfance quand collectifs et syndicats vont défiler contre "la casse du travail social". Si ces combats peuvent sembler convergents, les cortèges – à quelques exceptions près – seront bien distincts.

Dans une enquête sur le risque suicidaire des enfants placés, soutenue par l’Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE), Charlène Charles, maîtresse de conférences en sociologie, alerte sur le manque de formation des travailleurs sociaux et l'absence de soutien face à cette détresse.

Depuis trois ans, l’association SOS Inceste se déplace dans plusieurs communes de Loire-Atlantique pour aller à la rencontre de victimes. Une mobilité bénéfique, un espace cocon à l’écoute attentive et professionnelle, le Mobil’écoute pallie le manque de structures dans des territoires éloignés de la métropole.