Tout le monde a noté que les chiffres du chômage en mars sont particulièrement calamiteux. Malgré des mesures massives de chômage partiel, véritable amortisseur d'une économie en panne, 250 000 chômeurs nouveaux ont été enregistrés. Qu'en sera-t-il les mois suivants ? Fortes de cette inquiétude, les organisations fondatrices de Territoires zéro chômeur de longue durée (Secours catholique, Emmaüs, Fédération des acteurs de la solidarité, ATD Quart monde) s'adressent directement au président de la République dans un courrier rendu public.
Depuis le début de la pandémie, les entreprises à but d'emploi créées dans les dix territoires de l'expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée développent des activités particulièrement utiles aux populations, notamment les plus fragiles : « épiceries ambulantes, distribution de courses, fabrication de masques, collectes de denrées pour les associations. » Les organisations plaident pour que l'échelon local soit considéré comme le plus pertinent pour répondre aux défis sociaux et économiques.
Aussi le courrier demande à l'exécutif d'accélérer les choses pour proposer rapidement une seconde loi, déjà annoncée par le gouvernement. Élément nouveau : la seconde loi devra, selon les organisations, concerner l'ensemble des territoires éligibles, sans plafond. Environ deux cents territoires, partout en France, sonnent à la porte de cette expérimentation.
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