Alors que l'association Territoires zéro chômeur de longue durée attend le cahier des charges prévu par la loi qui étend l'expérimentation, le comité scientifique du ministère du Travail a rendu un rapport d'évaluation globalement positif. Reste à atteindre l'équilibre financier.
La loi du 14 décembre 2020 relative à la prolongation du dispositif « Territoires zéro chômeur de longue durée » prévoit que 50 nouveaux territoires vont pouvoir rejoindre l'expérimentation. Mais les dix territoires originels continuent leur route, parfois non sans difficulté depuis le début de la pandémie.
Expérimentation assagie
Le rapport final rendu public, le 9 avril, par le comité scientifique prévu par la loi et instauré par le ministère chargé du travail pour l'évaluation de l'expérimentation permet de mesurer l'évolution de la trajectoire de ces projets atypiques. Un premier rapport intermédiaire, rendu en novembre 2019, laissait apparaître des insuffisances en matière de « sélection » des salariés et d'accompagnement social et professionnel.
À lire le nouveau document, qui mêle données statistiques et monographiques sur quatre territoires (Lille, Colombelles dans le Calvados, Prémery dans la Nièvre, et Jouques dans les Bouches-du-Rhône), on a le sentiment que l'expérimentation s'est assagie au contact de réalités économiques rudes.
Une chance pour la moitié des salariés
Les éléments de satisfaction sont présents dans ce rapport d'une vingtaine de pages. D'abord, et c'est le principal, plusieurs centaines de personnes ont vu leur vie changer en matière d'emploi. « En l'absence de l'expérimentation, estime le comité, la moitié seulement des salariés des entreprises à but d'emploi (EBE) aurait été en emploi et le tiers aurait été en CDI. »