La création de cartes de séjour pour les "métiers en tension" est attendue par une partie des employeurs pour répondre à la pénurie de candidats dans le social et le médico-social. Mais la Défenseure des droits, notamment, critique la précarité du dispositif.
Dans ce projet de loi conçu pour, « en même temps », « contrôler l’immigration » et « améliorer l’intégration », le dispositif a été rangé, naturellement, sous le second objectif. À son article 3, pour « favoriser le travail comme facteur d’intégration », le gouvernement propose de créer une carte de séjour temporaire avec la mention « travail dans les métiers en tension ».
Une carte pour un an
L'idée ? Délivrer de plein droit un tel titre de séjour, pour une seule année, aux étrangers exerçant un « métier en tension » dans leur région – y compris s’ils sont en situation irrégulière. Deux conditions sont néanmoins posées : le demandeur doit en avoir été salarié pendant huit mois au moins, dans les deux dernières années, et habiter la France depuis trois ans minimum.
Et à l’expiration ? Il pourrait alors être accordé une carte de séjour pluriannuelle « salarié », c’est-à-dire de quatre années, si l’étranger a obtenu un contrat à durée indéterminée (CDI). Il est à noter que le dispositif n’est proposé que comme une expérimentation, jusqu’à la fin 2026.