Le projet d’avenant, présenté en octobre par Nexem, pour transposer les accords du Ségur de la santé pour les personnels non médicaux des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et des établissements de santé relevant de la convention collective nationale du 15 mars 1966 (CCN 66), n’ayant obtenu aucune signature syndicale, l’organisation a pris une recommandation patronale le 24 novembre qui crée une indemnité mensuelle ( « prime d'attractivité ») pour ces professionnels (comme la Fehap dans la CCN 51).
Cette revalorisation s’élève à 117 € bruts par mois du 1er septembre 2020 au 30 novembre 2020, puis à 237 € bruts par mois à compter du 1er décembre 2020 pour les salariés à temps plein. Pour les salariés à temps partiel, le montant de l’indemnité est proratisé à hauteur du temps de travail prévu.
Cette indemnité ne concerne qu’« une infime partie des personnels de notre convention collective », regrette la CFTC Santé sociaux qui « déplore l’absence de reconnaissance pour la majorité des professionnels du secteur qui sont, une nouvelle fois, considérés par les pouvoirs publics comme étant des invisibles ». Elle rejoint la position de l’ensemble des organisations syndicales qui sont plusieurs à appeler à des mobilisations en décembre pour dénoncer l'exclusion des professionnels du social et du médico-social des revalorisations salariales issues du Ségur.
La décision unilatérale de Nexem n'entrera en vigueur qu'après son agrément par les pouvoirs publics.