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Reportage05 avril 2024
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Travail social : à Rennes, la lassitude des salariés n'entame pas leur détermination

Ils étaient plus de 500, à Rennes, jeudi 4 avril, à défiler dans le cadre de la mobilisation nationale décidée après les "rencontres nationales du travail social en lutte". Collectifs et intersyndicale (CGT, CNT, FO et SUD) ont réclamé des moyens pour soutenir un secteur qui n'arrive plus à répondre aux demandes des usagers, et que les professionnels quittent.

Les banderoles que les manifestants attachent sur la grille close du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine (35), à Rennes, claquent sous le vent et portent des slogans de colère : « Alerte rouge ! », « Enfants en danger, salariés épuisés, salaires à chier ! ». Ils sont plus de 500 salariés du social et du médico-social à s'être retrouvés dans le cadre d'une grève nationale.

Dans la foule, les mêmes mots se répètent : « dégradation du secteur », « salaires indécemment bas », « travail en mode dégradé », « mépris pour les personnes vulnérables ». Sur fond d'indignation après l'annonce, par le décret 2024-124, d'une cure d'austérité dans le service public, qui va amputer le budget de l'action sociale d'un milliard d'euros.

Plus de place pour les projets atypiques

En tête de cortège défilent, à pied et en fauteuil, des résidents en situation de handicap des foyers de vie Anpihm (Association nationale pour l'intégration des personnes handicapées moteurs) Les Gantelles-Fougères. « Nous sommes une structure atypique en régime dérogatoire, expliquent des salariées, et le conseil départemental vient de retirer l’agrément à notre employeur pour que nous soyons repris par une autre association. »