Adrien Taquet avait lancé l'invitation aux présidents de départements, en novembre dernier : qui voudra contractualiser avec l'Etat dès 2020, pour déployer la nouvelle stratégie de prévention et de protection de l'enfance ? Selon le secrétaire d'Etat, 62 candidatures lui ont finalement été présentées. Et comme convenu, 30 ont été retenues pour cette première année de mise en oeuvre.
Le choix aura été guidé par cinq critères de sélection - notamment les « besoins des enfants » du territoire, l'« ambition » du département en matière de prévention, ou encore « la recherche d'un équilibre géographique ». A l'arrivée, on trouve parmi les signataires des territoires jeunes et très peuplés - à l'image de la Loire-Atlantique, du Nord ou du Val-d'Oise - mais aussi des départements ruraux, tels que les Alpes-de-Haute-Provence ou la Creuse. La Guyane et la Réunion font également partie des élus.
Chaque contrat doit être signé d'ici au 1er juillet entre département, Etat et agence régionale de santé. Il déclinera les quatre engagements de la stratégie à travers des objectifs précis - par exemple, « créer de nouvelles places d'accueil » spécifiques pour les fratries...
L'Etat va engager 80 millions d'euros pour appliquer sa stratégie dans ces 30 départements ; chacun d'eux devra ajouter un « co-financement adapté pour chaque projet déployé ». Une prochaine sélection de départements doit commencer à la fin du premier semestre 2020, pour une mise en oeuvre dès 2021.