Après l'appel à des États généraux de la protection de l'enfance, portée par 25 départements de gauche, voilà qu'un « plan Marshall » est réclamé pour le secteur, en allusion à l'aide financière massive engagée par les États-Unis pour reconstruire l'Europe d'après-guerre.
Formulé dans un courrier à la secrétaire d'État Charlotte Caubel, l'appel est signé par Anne Devreese, la présidente du Conseil national de la protection de l'enfance (CNPE), et par Monique Limon, son homologue au Conseil national de l'adoption.
En cette rentrée, écrivent les deux présidentes, « les alertes se multiplient, venant massivement des départements, mais aussi du secteur associatif et des réseaux professionnels ». Non seulement il devient impossible « de garantir la protection des enfants en danger sur de nombreux territoires », mais en outre « les projections sont très défavorables pour les prochains mois ».
Anne Devreese et Monique Limon décrivent, d'un côté, « une augmentation inédite de l'activité de protection de l'enfance à cette période de l'année », et de l'autre, « la saturation complète des dispositifs d'accompagnement » et « le manque de ressources humaines et financières » lié à un effondrement des recettes des départements.
Les deux signataires demandent donc à la secrétaire d'État un « plan Marshall », qui viserait « l'identification de moyens nouveaux pour la protection des enfants » mais aussi « la mobilisation des services de l'État, aux côtés des départements ».
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