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Article08 novembre 2022
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Un bébé mort des carences de la protection de l’enfance

Les inspections générales des affaires sociales (Igas) et de la justice (IGJ) reviennent sur la succession d’erreurs et de cloisonnements qui ont rendu possible des violences mortelles sur un nourrisson, pourtant suivi en assistance éducative.

Le drame était survenu au Mans, le 16 novembre 2021. Un bébé de 13 mois, trouvé inanimé dans sa poussette par son père, avait trouvé la mort, malgré les secours apportés sur la voie publique. Au regard de ses « lésions multiples d’origines traumatiques », le parquet avait annoncé la détention provisoire et la mise en examen de son géniteur, notamment pour homicide volontaire sur mineur de 15 ans.

Enchaînement de manquements

Tel est le drame, ainsi relaté par la presse locale, sur lequel reviennent les inspections générales des affaires sociales (Igas) et de la justice (IGJ), dans un rapport rendu public fin octobre. Trois ministres les avaient en effet saisies, en décembre 2021, d'une mission de contrôle sur cette affaire. Et pour cause : le bébé bénéficiait non seulement d’une « prise en charge médicale intensive », mais aussi d’une action éducative en milieu ouvert (AEMO).

« Ces différentes interventions combinées n’ont pas permis d’assurer à l’enfant une protection suffisante », écrivent dans leur rapport les trois inspectrices générales missionnées. Plusieurs défaillances, selon elles, ont même eu « une influence prépondérante » sur le décès. Et de fait le parcours reconstitué par l’Igas et l’IGJ apparaît comme un enchaînement désolant de manquements et de ratés.

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