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Interview13 janvier 2020
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Un guide pour relancer le travail social collectif... et « sortir le social du social »

Le Haut conseil du travail social publie un « guide d’appui » pour mener des interventions collectives au service du développement social. Son coauteur Cyprien Avenel appelle les élus et les cadres à appuyer ces approches aux « effets incroyables ».

Quelle est donc la vocation de ce guide, publié en accès libre, sur le site du Haut conseil du travail social (HCTS) [1] ? Clarifier les concepts de « travail social collectif » et de « développement social » ?

Cyprien AvenelCe guide vient de loin ! Il est le produit d’un travail collectif important, qui a duré un an et demi, au sein du HCTS, et qui prolonge les réflexions des Etats généraux du travail social, lancés en 2013… Il était, déjà, constaté un écart entre les ambitions du développement social et les difficultés à le déployer sur le terrain. D’où cette commande faite à notre groupe de travail : comment rendre cette stratégie plus concrète, en donnant davantage de sens, ainsi que des méthodes et des outils, non seulement aux travailleurs sociaux, mais aussi aux dirigeants des collectivités territoriales ? Une telle mission exigeait, notamment, de clarifier les notions et les méthodes.

Et comment distinguez-vous donc le développement social et le travail social collectif ? 

CA Nous proposons dans le guide une définition du développement social, certes encore un peu longue (voir encadré), mais qui permet de donner un cap… Pour le dire brièvement, cette politique est une conception de l’action sociale, qui ne vise pas uniquement la réparation des problèmes sociaux, mais également leur prévention, à travers un décloisonnement des politiques publiques ainsi que la participation des personnes.

Nous en donnons plusieurs exemples inspirants, en annexe du guide. Dans le Lot-et-Garonne, par exemple, l’implantation d’un Esat dans un village en déclin a permis d’intégrer des personnes handicapées psychiques, mais aussi de revitaliser ce territoire rural. Il s'agit, en quelque sorte, de sortir le social du social - pour en faire un moteur du développement et du bien commun local.