Des mesures d'urgence bienvenues, mais un manque de réponses structurelles contre la pauvreté : le nouveau plan du gouvernement contre les exclusions suscite de la frustration chez les acteurs de la solidarité.
« Un pauvre plan contre la pauvreté » : la formule, assassine, est signée d’Alerte, le collectif de 34 organisations de lutte contre l’exclusion. Et elle donne le ton des réactions associatives, au lendemain du dévoilement du « Pacte des solidarités » par le gouvernement à une quinzaine d’acteurs non lucratifs.
De l'urgence au durable
Si les membres d’Alerte « saluent les mesures nécessaires pour répondre à l’urgence », et notamment le maintien en 2024 de 203 000 places d’hébergement d’urgence, ils « déplorent le manque de mesures structurelles de ce plan pour réduire durablement la pauvreté ».
« En refusant de relever les minima sociaux, en ne prévoyant pas la régularisation administrative des étrangers qui permettrait de soulager les métiers en tension, en ne soutenant pas les associations de solidarité », écrivent-ils, « le gouvernement ne prend pas en compte la dimension de l’intensification et de l’accroissement de la pauvreté. »