Sept anciens salariés décrivent les "maltraitances" exercées, selon eux, par l’actuel directeur général de l’Itsra, à son arrivée en 2014. "L’histoire de toute une profession soumise à de rudes épreuves dès le tournant des années 2000", est-il souligné dans leur ouvrage.
« Surtout, ne fermez pas la porte en sortant. » Le titre trouvé pour ces « récits de violences managériales dans une école en travail social » [1] laisse deviner, derrière une apparente amabilité de bureau, tout le cynisme d’un dirigeant qui chercherait à dégraisser son personnel.
Et telle est bien l’histoire racontée à travers ces témoignages de sept anciens formateurs et administratifs, un jour bannis de « ce qui se voulait être "l’antre du travail social de la région Auvergne" ».
43 départs sur 92 salariés
En effet, quatre ans après l’arrivée de leur directeur en mai 2014, les auteurs comptabilisaient déjà « quarante-trois départs sur quatre-vingt-douze salariés », soit « presque la moitié du personnel brutalement évincé ».
Et puisqu’ils partagent alors « le poids de la solitude, le sentiment d’injustice, la sidération face à l’impunité des responsables de ces départs », les sept exclus choisissent, en 2018, de rompre le silence. « Notre retranchement dans l’écriture collective en comité choisi soulage nos dignités abîmées », se réconfortent-ils.
Un salut cinglant
Voilà par exemple le parcours de Brigitte, éducatrice spécialisée, qui accepte en 1995 d’assurer des vacations en école de travail social « avec enthousiasme », avant d'en rejoindre l'équipe permanente, puis d’en devenir la directrice adjointe… « jusqu’au jour où cet univers professionnel s’est délité ».