Après huit ans d'inactivité, Patrice Calmo a accepté de revenir diriger une Mecs, pour quelques mois. Il y découvre la protection de l'enfance "complètement embolisée" par le manque de personnels et de places. Lui aussi espère des États généraux pour le secteur.
Patrice Calmo a mené toute sa carrière en Savoie, comme éducateur puis chef de service, avant de diriger une maison d‘enfants à caractère social (Mecs), dès 1990, puis une association de protection de l’enfance après 2012.
À la retraite depuis 2015, il a néanmoins été sollicité cette année pour assumer pendant quelques mois une direction de transition, dans une Mecs également située en Savoie. Il perçoit la dégradation, en quelques années, de l'aide sociale à l'enfance (ASE).
Dans quel état retrouvez-vous donc la protection de l’enfance ?
Patrice Calmo Je suis frappé de voir à quel point le dispositif s’est complètement embolisé. Les mesures judiciaires et administratives sont aujourd’hui difficiles à mettre en œuvre. Les places font défaut dans le foyer de l'enfance et les deux accueils d’urgence du département, les Mecs sont globalement saturées, et on manque d’assistants familiaux, ainsi que de techniciens de l’intervention sociale et familiale (TISF), pourtant précieux pour accompagner les retours à domicile.