Le Collectif des associations unies se montre particulièrement pessimiste pour cet hiver : le parc d’hébergement est toujours plus saturé, alors même que les accès aux logements menacent de se réduire, notamment du fait de la crise énergétique.

Où trouver un toit pour la nuit en Seine-Saint-Denis ? Chaque jour, ils sont près de 500 à formuler cette demande, au 115, souvent au prix de longues heures d’attente au bout du téléphone – 1 500 autres appelants n’obtenant même pas d’interlocuteur. Hélas, « depuis un peu plus d’un mois, on a en moyenne 2 places par jour, pour répondre à toutes ces personnes », déplore Valérie Puvilland, la directrice du service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) du département. 

En région parisienne, bien sûr, la pénurie de places d'hébergement est déjà ancienne. La « grosse différence », cette année, est qu’il n’y a « presque plus de place du tout, y compris pour les personnes qu’on considère comme ultra-prioritaires comme les femmes enceintes ».

« Bombe sociale » 

Le Collectif des associations unies ne semble donc pas exagérer en implorant le gouvernement d’éviter « la bombe sociale qui nous attend » cet hiver. Comme à chaque fin d’année, ses 39 membres ont organisé une conférence de presse, ce 14 décembre, pour décrire les besoins des personnes à la rue ou mal-logées, à l’approche des grands froids. Et cette fois, c’est une « très grande inquiétude » que partagent les associations, prévient d’emblée Nathalie Latour, la directrice générale de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS).