La Délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale formule plusieurs recommandations pour résoudre la pénurie de personnels dans les crèches. Elle invite l'État à fixer des objectifs chiffrés de formation et à assumer 100 % des augmentations de salaires.
Pour construire le futur « service public de la petite enfance », Aurore Bergé ne manque pas de soutiens. Si elle pouvait, d’ores et déjà, s’appuyer sur le plan de son prédécesseur Jean-Christophe Combe pour améliorer la qualité de l’accueil, la ministre des Solidarités peut désormais aussi puiser dans un rapport de la Délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale.
Au terme d’une « mission flash », d’un peu plus d’un mois, sur les « perspectives d’évolution de la prise en charge des enfants dans les crèches », les députées Michèle Peyron (Renaissance) et Isabelle Santiago (PS) ont présenté à la presse, le 14 novembre, 54 recommandations.
Celles-ci s’articulent autour d’une ambition : « Construire une politique d’accueil collectif de la petite enfance centrée autour des besoins fondamentaux de l’enfant uniquement – à l’exclusion, donc des logiques financières. »
Pénurie de personnels
Dans leur rapport, les deux rapporteures se saisissent, à leur tour, de la problématique de la pénurie de personnels. Comme dans l’ensemble des métiers du lien, « face à des conditions de travail détériorées, les professionnels sont de moins en moins nombreux » dans le secteur de la petite enfance.