La Mission interministérielle de lutte contre les drogues propose un référentiel pour "limiter l’implication des mineurs dans les trafics de stupéfiants". Dans cette prévention encore nouvelle, elle engage de nombreux intervenants sociaux, de l’ASE aux CAF – mais sans les Csapa.
Avant même leurs 13 ans, certains « gravitent [déjà] autour des points de deal », en y rendant de menus services, en échange d’une canette ou d'un sandwich. Plusieurs se font bientôt guetteurs, ou « chouf », et rejoignent ainsi les petites mains des trafics, dont l’âge moyen se situe « autour de 15-16 ans ». « Le recrutement peut aussi cibler les "vulnérables" au sens large, jeunes en situation irrégulière, mineurs non accompagnés, voire personnes en situation de handicap. »
Tels sont les profils des mineurs et jeunes majeurs recrutés pour les trafics de stupéfiants, d’après la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca). Elle en esquisse ce portrait dans un « référentiel pour une action locale », qu’elle vient de diffuser pour « limiter l’implication des mineurs dans les trafics de stupéfiants » – un programme baptisé de son acronyme, « Limits ».