Le scrutin européen du 9 juin a montré une généralisation du vote RN et une féminisation de celui-ci. Dans le médico-social et le social, voter pour le Rassemblement national n'est plus exceptionnel. C'est en particulier le cas dans l'aide à domicile. Nous avons interrogé une responsable RN qui explique son parcours et ses motivations.
« On se traîne une image complètement négative. » La première fois qu'on appelle Bérengère Carrié pour une prise de contact, elle ne cache pas ses réticences par rapport aux journalistes. Elle nous narre ses mésaventures avec la presse locale qui déformerait systématiquement ses propos. Mais sans trop hésiter, elle accepte de s'expliquer. Rendez-vous est pris, par téléphone, deux jours plus tard.
Pourquoi cet article ?
Depuis le 10 juin, nous nous faisons l'écho des grandes inquiétudes de la plupart des organisations du champ social et médico-social par rapport à l'arrivée possible au pouvoir de l'extrême droite. Nous avons déjà interrogé les candidats aux législatives du Nouveau Front populaire et d'Ensemble (majorité présidentielle). Il nous a semblé important d'essayer de comprendre pourquoi de plus en plus de professionnels votent RN. Et après de difficiles recherches, une responsable du RN a accepté de s'exprimer.