Le 14 novembre, Emmanuel Macron a présenté la stratégie pour les troubles du neurodéveloppement (TND). 680 millions d’euros sont prévus pour mieux dépister et accompagner les personnes avec autisme mais aussi ayant un trouble Dys, de l’attention ou du développement intellectuel.

Attendue depuis plusieurs mois, la stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement (TND) 2023-2027 a enfin été présentée par le président de la République, le 14 novembre, à la maison de l’autisme à Aubervilliers.

Ce plan prend la suite de la stratégie « autisme au sein des TND » 2018-2022, dont la mise en œuvre a été assurée par la déléguée interministérielle Claire Compagnon, tout juste remplacée par le médecin Étienne Pot.

« Grande violence »

S'il s’inscrit dans la continuité du programme précédent, ce deuxième opus affiche un changement de sémantique qui inquiète les associations de défense des personnes autistes. « Le mot "autisme" a disparu, c’est une grande violence », a ainsi déploré Danièle Langloys, présidente d’Autisme France, sur France Inter, le 14 novembre, admettant toutefois qu’il « faut prendre en compte tous les TND ».

Au gouvernement, ce choix se justifie par le fait que les données scientifiques montrent que les personnes sont souvent touchées par plusieurs TND à la fois. Il peut s'agir d’un trouble dit « Dys » (dyslexie, dyspraxie…), de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ou du développement intellectuel.