Après le drame de l'été dernier, les pouvoirs publics se sont penchés sur le fonctionnement des vacances adaptées organisées (VAO) et ont mis en place des mesures pour améliorer leur organisation et renforcer la sécurité. De nouvelles contraintes qui pourraient altérer l'esprit de ce dispositif inclusif.
L'heure est à la préparation des vacances, pour les personnes handicapées comme pour tout le monde. Souvent, elles choisissent de partir avec des organismes de vacances adaptées organisées (VAO) pour bénéficier d'un accompagnement adéquat.
Mais en août 2023, un drame est survenu à Wintzenheim (Haut-Rhin). Onze personnes en situation de handicap ont perdu la vie dans l’incendie de leur gîte pendant un séjour de VAO. En cause : « un système de défaillance généralisée à tous les niveaux, de la part des services de l'État comme des sociétés qui ont organisé les séjours », pointe l'enquête qui a suivi le drame.
Celui-ci a immédiatement attiré le regard des pouvoirs publics sur les VAO. Depuis un an maintenant, ils se sont emparés du sujet, et « ça, c'est le premier changement », approuve Sébastien Bort, responsable du secteur vacances adaptées à l'Union française des centres de vacances (UFCV), et vice-président du Conseil national des loisirs et du tourisme adaptés (CNLTA), que nous avions interrogé avant la parution, le 2 juillet, du dernier rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur les leviers d'amélioration de ces vacances adaptées (voir encadré).
Sécuriser les séjours
Juste après le drame, les ministres Aurore Bergé et Fadila Khattabi avaient lancé une première enquête administrative de l'Igas qui avait préconisé de produire un deuxième rapport sur l'encadrement et l'organisation des vacances adaptées.
Ce, afin d'avoir « une meilleure compréhension de ce secteur avec l’objectif de sécuriser les séjours, tout en garantissant le droit aux vacances », avait précisé le ministère. C'est donc ce deuxième rapport qui vient d'être rendu public.