Le philosophe Fabrice Gzil a remis le 2 février un rapport très riche sur l'éthique à développer dans les établissements accueillant des citoyens âgés. Il y montre qu'il n'existe aucune recette toute faite, mais qu'il faut être inventif, audacieux en associant toutes les parties, notamment les familles.
Dans le secteur du vieillissement, l'année 2020 aura été marquée par deux mots : Covid-19 et éthique. Au début du confinement du printemps, celle-ci a semblé complètement ensevelie par l'urgence et l'improvisation. Et puis l'éthique s'est réveillée, est devenue un repère pour les professionnels et une revendication pour les familles. On a compris que l'enfermement des très âgés était non simplement contraire à toute exigence éthique, mais contre-indiqué pour la santé des personnes. La ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, a opportunément confié le soin de rédiger un rapport sur ce thème au philosophe Fabien Gzil.
Vrai souci pédagogique
La longue fréquentation des rapports officiels conduit à cette conclusion : il y a rapport et rapport. Certains sont fastidieux, nous assomment de notes de bas de pages et de kilomètres d'annexes. D'autres ont un vrai souci pédagogique, soucieux d'être lus, voire de servir de documents de travail. C'est le cas de celui-ci, remis le 2 février à Brigitte Bourguignon. Il est le fruit de l'écoute de près de deux mille professionnels (dont un tiers de directeurs d'établissement) qui ont répondu à un questionnaire et de très nombreux contributeurs dans toutes les strates du secteur (professionnels, intellectuels, administratifs, militants associatifs, etc.).
Comment sont structurées les dix fiches ?
Chacune des fiches est structurée de la même façon. On retrouve ainsi les différentes parties : « De quoi parle-t-on ? », « Pourquoi est-ce difficile ? », « Enjeux éthiques », « Que faut-il essayer d'éviter ? », « Quelques repères », « Comment faire concrètement ? » puis en conclusion « Et demain ? ».