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Article05 juillet 2023
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Vingt ans après la canicule de 2003, les Ehpad s'en sortent-ils mieux ?

Confrontés à un contexte permanent de pénurie en personnel, les Ehpad doivent redoubler d'imagination pour trouver des solutions afin d'accompagner au mieux les résidents. Même s'ils sont bien armés en matière de bâti pour répondre aux canicules, la volatilité du personnel peut laisser craindre des accidents.

« On sait que l'été va être difficile, mais jusqu'à quel niveau, on ne sait pas. » Ce propos d'Éric Lacoudre, directeur de deux Ehpad en Haute-Savoie (membres du groupe associatif Odelia) résume assez bien le sentiment au début de cet été que Météo France prévoit plus chaud que les autres années. Les équipes des Ehpad se préparent à gérer des épisodes caniculaires. Mais auront-elles les moyens de faire face si les nombreux vacataires jettent l'éponge devant la difficulté grandissante d'accompagner dans de bonnes conditions des résidents de plus en plus fragiles ?

Des milliers de morts ?

Voici quelques jours, Pascal Champvert, le président de l'AD-PA, avertissait : « En 2003, la canicule avait provoqué 15 000 morts supplémentaires. Vingt ans plus tard, la maison brûle et nous n'avons pas les moyens de faire face à une nouvelle canicule. Il peut y avoir des milliers de morts. »

D'un établissement à l'autre, parfois dans une même ville, les réalités sont assez différentes. Directeur (en semi-retraite) d'un Ehpad à Remiremont (Vosges), Luc Livet ne se plaint pas trop. Son Ehpad public (59 lits), lié au CCAS, est plein à 100 %, et le personnel est fidélisé, si bien que le nombre de postes à pourvoir est très faible. Heureusement d'ailleurs. « Nous ne recevons pratiquement pas de candidatures ou alors de personnes, par exemple du bâtiment, très loin de nos secteurs. »

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