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Article18 octobre 2021
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Violences conjugales : mieux protéger les enfants victimes

Lors d’une "journée débat" sur les violences conjugales, les professionnels ont mis en avant la nécessité d’accompagner les enfants, considérés comme co-victimes. Ils plaident pour rendre obligatoire et systématique le retrait de l’autorité parentale du père violent.

Deux ans après le Grenelle des violences conjugales, l’ensemble des acteurs concernés par ce sujet étaient réunis, le 14 octobre, au ministère des Solidarités et de la Santé, pour une « journée débat à 360° ».

Ainsi, des victimes, des policiers, des avocats, des représentants d’associations, des soignants, des parlementaires et des acteurs publics ont échangé pour aborder les différentes étapes du parcours des femmes victimes, « de la libération de la parole jusqu’au retour à la "vie normale" ».

Dysfonctionnements

Animée par la ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Moreno, cette journée était l’occasion de dresser un bilan des mesures prises depuis deux ans (voir encadré) et surtout, d’évoquer les dysfonctionnements persistants. Parmi eux, les difficultés lors du dépôt de plainte au commissariat des femmes victimes, le manque de formation des médecins ou le mauvais repérage des femmes handicapées.

Invisibilité des enfants

Autre sujet prégnant : la prise en charge de l’enfant dont la mère subit des violences. « Avant le grenelle de septembre 2019, les enfants victimes de violences conjugales étaient invisibles », a rappelé Édouard Durand, juge des enfants et président de la Commission sur les violences sexuelles et l’inceste.

Aujourd’hui, « nous sommes tenus de voir leur souffrance car l’exposition aux violences conjugales a un impact traumatique sur l’enfant qui est comparable à une scène de guerre ».

Conséquences psychotraumatiques