Lors d’une journée organisée par le centre Intimagir d’Île-de-France, professionnels, personnes concernées et experts ont échangé sur les moyens de prévenir les violences sexuelles à l’encontre du public handicapé. Car, même si "les lignes bougent", il reste beaucoup à faire.
Face aux violences faites aux femmes en situation de handicap, comment « prévenir, repérer et agir » ? C’est autour de ces notions que, le 23 novembre, plus de 160 professionnels franciliens se sont retrouvés, à Paris, à l’invitation du centre Intimagir d’Île-de-France, pour échanger à l'approche de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Repères
Objectifs de ce rendez-vous : « apporter des repères théoriques et juridiques » sur cette question, « faire connaître les ressources en Île-de-France » et « permettre aux professionnels de se rencontrer », a expliqué, en ouverture, Lydie Gibey, directrice du Centre régional d’études et d’action et information (Creai) Île-de-France et coordinatrice d’Intimagir.
Personnes concernées
Dans le public, une majorité de femmes, des professionnelles du médico-social pour la plupart (psychologues, éducatrices, infirmières…), des représentantes des institutions (MDPH, ARS, conseils départementaux) mais aussi des personnes concernées.
Parmi elles, la très médiatique Marie Rabatel, présidente de l’Association francophone de femmes autistes, devenue une référence sur la question, a rappelé qu’une femme handicapée était « deux fois plus victime de violences sexuelles qu’une femme sans handicap ».
Autre chiffre marquant mis en avant par Benjamin Vouhé, chef de projet de la démarche Handigynéco en Île-de-France : lors de l'expérimentation du dispositif, « 25 % des femmes reçues en consultation ont déclaré des cas de violences ».