Pour les jeunes victimes, la "libération de la parole" suppose encore une écoute attentive de la part des professionnels. Plusieurs outils ont été présentés aux spécialistes du milieu ouvert, lors des assises nationales du Cnaemo, à Saint-Malo.
Le vent de la « libération de la parole » porterait-il enfin les enfants victimes de violences intrafamiliales ? Son souffle a en tout cas été ressenti à Saint-Malo, des 5 au 7 avril, lors des assises nationales du Carrefour national de l’action éducative en milieu ouvert (Cnaemo), qui leur étaient dédiées. La fédération, néanmoins, le rappelle d’emblée : il demeure difficile, pour un enfant, de dénoncer la violence de ses propres parents.
Gravité
Certes, la société prend peu à peu conscience de la « gravité du phénomène », comme l’a reconnu Salvatore Stella – qui doit mettre un terme, le 12 mai, à neuf années de présidence du Cnaemo. Désormais, on estime ainsi que 160 000 enfants sont « victimes de violences sexuelles chaque année », « le plus souvent dans le cercle familial », comme l’a déjà mis en lumière la Ciivise, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, installée en 2021.