L'estimation est inédite : le ministère de l'Intérieur vient de publier une étude sur les professions des victimes des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie.
Certes, lors des dépôts de plainte par exemple, les métiers ne sont pas systématiquement renseignés... Mais après redressement statistique, l'étude peut évaluer à 2,4 % la part des professionnels de « l'intervention socio-éducative, de l'animation socio-culturelle et des loisirs », parmi les victimes de violences physiques ou verbales enregistrées – sans compter les violences sexuelles ou intrafamiliales.
Quant aux spécialistes en « intervention sociale et aide domestique », ils en représentent près de 0,8 %, et les « fonctionnaires » au sens large, 0,9 %. À titre de comparaison, les policiers et gendarmes eux-mêmes comptent pour près d'un quart des victimes.
Il est vrai qu'attenter aux « personnes dépositaires de l'autorité publique » ainsi qu'aux « chargés de mission de service public » constitue une circonstance aggravante, comme le rappelle le service statistique du ministère de l'Intérieur. De telles fonctions, dès lors, peuvent être surreprésentées parmi les métiers déclarés au poste. En ne considérant que ces cas particuliers, policiers et gendarmes représentent la moitié des victimes enregistrées pour violences avec circonstances aggravantes, et les intervenants sociaux, 4 %.
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