Suite aux violences urbaines de l'été 2023, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) veut ouvrir « des perspectives autres que répressives », par contraste avec les rapports préconisant « de renforcer sécurité et sanctions ».
Dans son avis « Violences urbaines, périphérie et accès aux droits » publié le 8 janvier, elle estime que « le respect de l'accès aux droits appuyé sur des politiques publiques centralisées et décentralisées apparaît comme un repère fort pour briser les cercles vicieux qui préparent d'autres épisodes violents ».
Pour cela, il faut notamment impulser une « mobilisation générale » impliquant les décideurs publics, les acteurs privés, les professionnels de la jeunesse et de l'éducation, ainsi que les familles.
La CNCDH insiste par ailleurs sur le rôle clé des associations et acteurs de terrain, qui « ont le sentiment d'être le dernier rempart, remplissant bien souvent des missions de service public qui ne sont pas de leur ressort, avec peu de moyens, sans pour autant être associés à la prise de décision politique ». Un manque de concertation et d'écoute qui pèse d'autant plus qu'en cas d'urgences (violences, rixes…), ce sont les premiers appelés avec les parents.
Elle recommande donc d'orienter les financements publics pour soutenir durablement les associations de proximité et de valoriser leur expertise locale, « en les intégrant pleinement dans les processus de décision politique ».
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