Ancien président de l’Unef, puis chargé de mission sur le logement à la FAS Ile-de-France, le nouveau député insoumis se saisit de la cause des "exclus" du Ségur. À l'heure de la rentrée parlementaire, il se veut mobilisé pour les travailleurs sociaux.

On vous a entendu en juillet, à l’Assemblée nationale, réclamer l’extension de la prime de 183 euros aux « oubliés du Ségur ». Reprenez-vous le dossier pour cette rentrée parlementaire ? 

William Martinet Oui, nous reprenons la mobilisation pour les « exclus » du Ségur – et je ne dis plus les « oubliés », car la question relève désormais d’un choix politique, et non plus d’une inattention.

Nous avons le projet de loi de finances en ligne de mire [1]. Nous préparons un amendement demandant l’intégration de ces exclus, au sens large, ainsi que plusieurs sous-amendements, secteur par secteur et profession par profession – par exemple pour que la prime bénéficie aux écoutants du 115.

C’est stratégique : il faut, tout à la fois, porter un discours politique sur l’impasse dans laquelle est le secteur social, mais aussi pouvoir gagner toutes les victoires possibles, même les plus modestes.

Pour pouvoir identifier tous les métiers concernés, je lance d’ailleurs un appel à témoignages sur les réseaux sociaux (diffusé le 22 septembre, NDLR). Je fais aussi ce travail en lien avec les associations et les syndicats. La réussite de leurs mobilisations, les 22 et 29 septembre, est importante : plus le rapport de force social sera important, plus nous aurons de chances de faire adopter nos amendements.