« C ’est la douche froide pour les représentants de la petite enfance, les employeurs et les salariés », s'indignent quatre organisations professionnelles (Fesp, Hexopée, Fédésap, FFEC), dans un communiqué.
Celles-ci rappellent que l'accompagnement financier prévu par le gouvernement pour soutenir la revalorisation des salaires des professionnels de crèches devait couvrir « l'ensemble des salariés du secteur » et être appliqué de manière « homogène » afin de « ne pas déséquilibrer des modes d’accueil en tension ».
Cependant, « en l'état des critères d'éligibilité fixés dans une trame de projet d'accord du gouvernement, seuls certains gestionnaires des crèches associatives et communales pourraient bénéficier » de cet accompagnement dès 2024, laissant de côté de nombreux acteurs tels que les entreprises de crèches et certaines associations PSU (prestation de service unique) qui « devront attendre a minima le 1er janvier 2025 ».
De plus, « 60 % des structures et professionnels du secteur ne sont pas éligibles à cet accompagnement financier », dont les professionnels des micro-crèches et les assistantes maternelles. « Les entreprises et associations de garde d'enfant à domicile sont, quant à elles, tout simplement exclues de cet accompagnement. »
Face à cette situation, ces quatre fédérations demandent au gouvernement de revoir les critères pour inclure tous les professionnels du secteur dès 2024, sans exception, et d'assurer une prise en compte équitable de toutes les demandes pour éviter toute « concurrence déloyale » susceptible de « fragiliser le secteur. »
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